mardi 29 janvier 2008

Le retour d'exil

Chez vous, vous êtes!

J’invite tous ceux qui visitent ce blog à réserver un accueil digne et chaleureux à tous nos compatriotes qui reviennent dans leur patrie. Je les invite aussi à la générosité et à la tolérance telles qu’elles ressortent de notre culture arabo-africaine et de notre sainte religion.


Faîtes qu’ils perçoivent dans votre attitude et dans vos gestes , ceux d’un frère et d’une sœur.

C’est dans vos premiers comportements à leur égard qu’ils sentiront la chaleur de la patrie retrouvée.

C’est là une occasion inespérée de leur exprimer qu’ils sont une partie d’un grand peuple, d’une grande nation. Et pour que, demain, leurs enfants et les enfants de leurs enfants gardent le souvenir d’un retour mémorable qui effacerait à jamais celui d’un départ misérable.

Il y va de notre conscience et de l’unité de la patrie. C'est un voeu que l'on avait exprimé en 2006 (voir article ci-dessous), il se réalise. Comment ne pourrai-je pas en être heureux , à l'instar de tous nos compatriotes d'ici et d'ailleurs.

Pr Ely Mustapha


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Article publié le 31 décembre 2006 :

Mes meilleurs voeux pour 2007… à nos frères hors de nos frontières
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Quelle meilleure tribune que cette fenêtre ouverte sur le net (http://www.cridem.org/modules.php?name=News&file=article&sid=6536) pour souhaiter mes meilleurs vœux à tous les mauritaniens et à tous ceux épris de paix et de justice qui passeront par cette portail.
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Mais en cette fin d’année 2006, nos cœurs restent serrés tant de choses restent à accomplir et tant de rêves enfouis en nous restent à réaliser. Mes vœux vont certes à tous les mauritaniens mais aussi à ceux d’entre eux, et ils sont nombreux, qui subirent un jour une injustice de nos gouvernants passés et présents et qui ne reçurent, hélas, pas l’ombre d’une excuse. Je pense à tous nos frères qui nous regardent par delà les frontières, à ceux qui dorment encore sur un paillasson de fortune dans un pays riche à en crever.
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Qu’on le sache en cette veille de fin d’année, qu’on le sache : quelles que soient les élections et leur issue, quelle que soit l’assemblée élue et quel que soit le président à venir, aucun règlement, ni en Mauritanie ni ailleurs, ne se fera tant que ceux qui regardent au-delà des frontières de leur pays, reviennent et qu’ils y soient reçus à bras ouverts. Et que chacun à son niveau de responsabilité leur demande solennellement pardon. Qu’ils soient si possible indemnisés, cela ne fait pas de doute mais plus encore que l’Etat Mauritanien reconnaisse sa responsabilité dans un tel crime. Pour que la conscience de tous puisse retrouver la paix pour les générations actuelles et celles à venir.
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Que dirons-nous à nos enfants ? Que leurs frères ont été spoliés de leurs droits et jetés en territoires étrangers ? Nous voiler la face et faire comme si de rien n’était. Ce serait la suprême lâcheté.
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Hélas ! Le silence semble dominer et bien du monde en fait des propos de salon à défaut de porter ce grave problème à une échelle permettant de le résoudre. Qu’il s’agisse de déportation ou de déplacement de populations, il s’agit là de crimes contre l’humanité.
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L’histoire récente ne nous apprend-t-elle rien sur ces actes odieux qui dégradent l’humanité et la ramènent au stade d’une conscience collective grégaire en déliquescence.
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Pour nous en limiter au cas récent, d’une jurisprudence foisonnante, la Chambre de première instance III du Tribunal Pénal International pour la Yougoslavie, souligne que la déportation et le transfert forcé sont condamnés de la même manière par le Droit International. La déportation désigne le déplacement d’individus en dehors de leur Etat d’origine alors que le transfert forcé vise le déplacement d’individus à l’intérieur d’un Etat. (Le Procureur c. Radislav Krstic, IT-98-33-T, Chambre de première instance III, du Tribunal pénal international pour la Yougoslavie, Jugement, 2 août 2001).
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La Chambre reprend à son compte l’affirmation de la Chambre de première instance II dans l’affaire Kupreskic (Le Procureur c. Zoran Kupreskic et al., IT-95-16, Chambre de première instance II, Jugement, 14 janvier 2000, § 566.] selon laquelle le déplacement forcé à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières nationales fait partie des actes inhumains incriminés par l’article 5(i) du Statut du Tribunal pénal international pour la Yougoslavie relatif aux crimes contre l’humanité (§ 523).
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Devrions nous attendre un Tribunal pénal international pour la Mauritanie, pour que conscience soit prise et sanctions adoptées? Bien évidement que non, si dans un sursaut de conscience nos responsables, sous notre pression, réagissent afin que le pire soit évité.
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Mais y a-t-il déjà pire que de penser que ses frères dorment en terre d’exil, parce que des inconscients les ont condamné à cela ? Y’a-t-il, pour un être libre, plus terrible que le tribunal de sa conscience ? Mes frères aux portes de nos portes…vos portes, nous savons que vous reviendrez, nous y veillerons avec ce que notre conscience d’hommes libres nous donnera comme force et rien ne se fera tant que vous ne serez pas là, avec vos droits et votre fierté retrouvés.
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Et si malgré nous cela ne se fait pas, sachez-le la sagesse des siècles l’a déjà révélé : « un Etat peut se bâtir (perdurer) sur la mécréance mais il ne peut se bâtir sur l’injustice ». الدولة تستقيم على الكفر ولا تستقيم على الظلم
Mes meilleurs vœux à tous nos frères d’ici et d’ailleurs, et que la paix règne sur notre patrie commune. Amin.
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Pr. ELY Mustapha.
31 décembre 2006.

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Pr ELY Mustapha

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Poésie de la douleur.