mercredi 7 mai 2008

Billet à chaud:

De la continuité du travail gouvernemental


La plus grande difficulté que rencontrent les gouvernements des Etats modernes est la continuité du travail gouvernemental.

Dans certains pays européens comme la Suisse, la volonté d’assurer dans les gouvernements à venir « la continuité gouvernementale » dicte même le choix des modes éléctifs. Ainsi dans ce pays, le Grand conseil avait récemment déclaré que : « Le système d’élection des membres du Conseil-exécutif a été discuté à plusieurs reprises dans le canton de Berne. La nouvelle Constitution cantonale confirme le choix du mode majoritaire, puisque l’élection des membres du gouvernement doit porter en tout premier lieu sur des personnalités. Le mode majoritaire est mieux fait que le mode proportionnel pour garantir la continuité et la stabilité du travail gouvernemental. Le système majoritaire est appliqué dans 24 cantons et demi-cantons. »

En effet, certains pays souffrent de façon dramatique de l’instabilité de leurs gouvernements empéchant ainsi toute possibilité d’un développement durable à travers l’exécution continue des politiques publiques.
C’est le cas de façon structurelle pour l’Italie avec sa pleiade de partis atomisés autour du pouvoir, c’est le cas récemment de la Belgique avec le « dilemme » Wallons-flamands à propos duquel un Démocrate-socialiste belge avait écrit :

« Le mensonge et l’instabilité gouvernementale, l’incapacité d’ assumer et de redresser l’incurie générale par faiblesse de pouvoir, voilà ce que nous propose le prochain gouvernement...!
Les vrais hommes d’Etat existent-ils encore dans notre pays ?
La rigueur belge est occupée à sombrer à une vitesse grandissante et laisse place à l’anarchie progressive, un manque d’autorité et de sécurité pour tous, dont le monde politicien de petits esprits, fortement limités, ne prévoient même pas la gravité de la situation, qu’ils s’imposent à eux-mêmes... Tristes sires... ! »[1]

Ne voyons-nous pas une certaine ressemblance avec ce qui arrive en Mauritanie ? Certes. Mais si en Belgique, ils ont les moyens économiques, sociaux et financiers de leur politique et peuvent se permettre une discontinuité gouvernementale, en Mauritanie, c’est l’hypothèque d’un développement qui tarde à venir. Parce que toute stabilité dans nos politiques publiques et dans ceux qui les exécutent est encore une affaire d’individus[2]. Pas d’hommes d’Etat.

Pr ELY Mustapha

[1] http://jorismichel.skynetblogs.be/post/5650456/instabilite-gouvernementale-la-fin-des-moyens
[2] Voir pour la définition "d’individus" en politique, mon article :

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Poésie de la douleur.